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18/09/2025

Mobilisation syndicale Septembre 2025 : un enjeu majeur

La mobilisation syndicale peut-elle faire plier le gouvernement ?

La rentrée sociale 2025 s’annonce particulièrement tendue. Les syndicats, unis dans une intersyndicale solide, ont lancé un appel à la mobilisation pour peser face au gouvernement de Sébastien Lecornu. Cette journée d’action, organisée le 18 septembre, a rassemblé plusieurs centaines de milliers de manifestants à travers toute la France, marquant un moment fort dans le dialogue social.

Un front syndical renforcé contre les réformes

La force de cette mobilisation réside dans l’unité affichée par les huit principales organisations syndicales. Rarement réunies de manière aussi cohérente, elles rappellent les grandes heures de contestation contre la réforme des retraites de 2023, qui avait marqué durablement le paysage social français. Cette convergence des luttes illustre une stratégie claire : montrer que le monde du travail reste soudé lorsqu’il s’agit de défendre des causes jugées essentielles, comme la protection des services publics, la justice sociale ou encore le refus d’un durcissement des conditions d’indemnisation du chômage.

En 2025, cette unité prend une dimension encore plus symbolique. Les syndicats veulent prouver qu’ils sont capables d’imposer le rythme de la contestation sociale face à un gouvernement fragilisé. Derrière la mobilisation syndicale de septembre, se joue donc un véritable test de crédibilité pour l’intersyndicale, qui cherche à redevenir un acteur central dans l’équilibre des rapports sociaux et politiques en France.

Le gouvernement Lecornu est-il en position de faiblesse ?

Pour les syndicats, cette mobilisation syndicale représente une occasion de rééquilibrer le rapport de force avec un exécutif fragilisé. Plusieurs experts estiment que cette offensive sociale pourrait marquer un tournant dans la préparation du budget 2026.

Des revendications claires qui portent sur :

➡️ Plus de justice fiscale

➡️ L’abandon de la retraite à 64 ans

➡️ Une meilleure protection des salariés et des demandeurs d’emploi

L’intersyndicale n’a pas d’objectif précis. Elle s’oppose à une série d’orientations, présentées par le prédécesseur de M. Lecornu, qui sont susceptibles  d’être abandonnées ou atténuées.

Raymond Soubie

Le point de vue de Raymond Soubie

Selon Raymond Soubie, président d’Alixio Group et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, cette mobilisation syndicale ne devrait pas forcément s’inscrire dans la durée. À ses yeux, l’intersyndicale ne dispose pas d’un objectif clairement défini, puisqu’elle s’oppose à des orientations qui pourraient encore être abandonnées ou atténuées par le gouvernement.

Il estime qu’un mouvement social a plus de chances de s’amplifier lorsqu’il cible une mesure précise et déjà actée, comme ce fut le cas en 2023 avec la réforme des retraites. Or, en 2025, cette condition n’est pas encore réunie, ce qui pourrait limiter la portée du mouvement.

Anticiper les résonances sociales en entreprise

Dans un contexte où les mobilisations sociales nationales peuvent trouver des échos au sein des organisations, il est essentiel de maintenir un dialogue social constructif et durable.

Alixio Group accompagne les directions et les partenaires sociaux dans la structuration et la conduite de ce dialogue, en apportant expertise, méthodologie et neutralité. L’objectif : favoriser des relations sociales apaisées, renforcer la confiance et contribuer à la performance collective, même dans des environnements sensibles.

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